Après le témoignage de D. sur le shibari, j'avais placé quelques liens, dont un vers un site de photographies. Le photographe et créateur de ce site, qui signe d'un étrange "CORDE...ialement" m'avait alors laissé son point de vue, suite à la lecture du témoignage : "La finalité du shibari n'est pas obligatoirement un acte sexuel ou de domination plus ou moins soft... Le shibari, pour moi se suffit à lui-même... Si l'on compare le shibari à une parure... tous les créateurs de parure n'ont pas de relation intime avec les femmes qu'ils embellissent..."
Son point de vue et ses photographies méritaient de l'attention et quelques questions... Je vous invite donc à nous suivre sur le site Art shibari (mot de passe requis pour accéder aux photographies, à demander préalablement) et à lire les réponses aux questions posées.
Neoplaisir : D'où vous vient cet intérêt pour le shibari ? Et pour la photographie ?
Art Shibari : L’intéret pour le SHIBARI remonte à presque 15 ans. A l’incroyable émotion qui m’a envahie quand j’ai vu pour la première fois une image de SHIBARI. Je n’ai eu dans un premier temps qu’une activité de recherche d’autres photos. Puis est apparue l’évidence que je devais mettre en pratique. C’est à ce moment qu’ont réellement commencé des années d’apprentissage, d’autodécouverte des technique par la méthode empirique. Dès que j’ai été assez confiant dans ma façon de nouer une corde, j’ai commencé à chercher des partenaires via les petites annonces sur internet. Je dois avouer que mes premières expériences n’étaient pas très esthétiques : pas le bon matériel, pas assez à l’écoute de l’autre...
Parallèlement, il y quelques années, j’ai commencé à faire quelques photos en amateur.. même démarche par l’autoformation. Ce n’est donc que depuis peu de temps que je tente d’utiliser ces deux passions artistiques.
Photographier mes réalisations me permet de garder plus frais le souvenir de ces moments. Mais aussi de voir ‘à froid’ ce qui pourrait être amélioré.
Pourquoi avoir créé un site ?
La création de ce site est venue pace que je voulais parler de ma passion pour le SHIBARI, le faire découvrir et éventuellement le partager avec ceux et celles qui apprecient mes photos.
Sur la première page de votre site (http://artshibari.bookspace.fr/), vous comparez les entrelacs du shibari à des bijoux. Le shibari : une parure du corps ? Quelle est votre conception du shibari ?
Pour moi le SHIBARI est un art créatif qui se suffit à lui-même. Il n’a jamais eu pour moi une finalité SM, et je ne le pratique plus sur une base des jeux sensuels. Comme il existe le bodypainting, j’utilise volontiers le terme de bodysculpting. Je suis bien conscient d’avoir une approche différente que celle que l’on trouve dans le milieu SM hard voire soft. Pour moi le but n’est pas de contraindre le modèle mais de le mettre en valeur. Cela doit venir du fait que je suis autodidacte dans ce domaine et hors milieu. Pour en revenir aux bijoux, comme eux, mes cordes et mes noeuds sont placés afin de mettre en valeur tout ou partie du corps. Cela se fait soit en accentuant les courbes soit en les soulignant seulement. J’aime aussi faire prendre des poses inhabituelles difficlement tenables sans l’aide des liens comme par exemple des suspensions. Il faut garder à l’esprit que rien d’esthétique ne peut se faire contre la volonté du modèle. Il faut constament rester à son écoute, découvrir ses limites : ce qui sera agréable à l’oeil avec une personne ne le sera pas avec l’autre. Il faut adapter les poses à la personnalité du modèle afin que se degage l’impression de bien-être. Mon plaisir n’est pas possible si je n’arrive pas à déterminer si le modèle passe un agréable moment.
Qui pose pour vous ?
Etonnement, il n’ y a pas de profil type. Certains avaient déjà pratiqué, d’autres étaient totalement novices ou n’en avaient qu’une connaissance théorique. J’ai rencontré des partenaires des deux sexes, de tous âges (18 à 55 ans), de toute origine ethnique, de toute catégorie socio-professionnelle.
Toutes les personnes que je rencontre ne partage pas aussi mes deux passions. Il y a les personens que je rencontre sur la base du SHIBARI et qui me donne leur autorisation pour faire des photos. Il y a aussi des modèles photos qui acceptent de poser sur le théme du SHIBARI après avoir posé une première fois pour moi ou parce qu’elle apprécient suffisament mon travail de photographe. Dans ces modèles certaines sont professionnelles d’autres sont amatrices.
La principale raisons pour laquelle elles acceptent à la fois le SHIBARI et la photo est indéniablement parce qu’elles trouvent, elles aussi, que ces images ont un pouvoir émotionnel certain et qu’elles savent qu’elles peuvent avoir confiance en moi.
Le princial support qui a permis la rencontre avec mes partenaires reste l’Internet. J’en profite d’ailleurs pour lancer un appel à toute personne tentée par l’expérience de ce jeu sur la ville de Lyon.
Il est plus facile via Internet d’aborder le thème du SHIBARI et d’expliquer ma démarche que de le faire dans la rue, à la terrasse d’un café ou à la cantine du lieu de travail...
Le bouche à oreille m’a permis aussi de faire de belles rencontres.
Comment une séance se déroule-t-elle ?
Come je l’ai indiqué déjà ci-dessus la confiance est un élément primordial. Il est donc clair que le modèle peut venir à cette séance en étant accompagnée par la personne de son choix. Les premières photos se font à partir de poses où les noeuds ne sont pas serrés. Une séance photo reste de la mise en scène : la corde est juste assez tendue pour garder un bel aspect mais pas pour ‘torturer’ le corps. Je parle beaucoup au modèle. J’annonce toujours ce que je souhaite faire ainsi le modèle peut refuser à tout moment : nous utilisons un mot de passe qui peut mettre fin à tout moment à la séance. Apres chaque pose, je montre les photos et celles qui ne plaisent pas, quelque soit la raison (mauvaise qualité d’image, pose trop vulgaire, cadrage hors condition de départ –par exemple ne jamais voir le visage) sont supprimées de suite. Je ne souhaite pas que le modèle puisse penser que je lui ai ‘volé’ des photos; Une séance durent environ 1 heure car cela reste malgré tout plus éprouvant pour le modèle qu’une simple séance de photos portrait ou nu artistique.
Voici les princiaples phases. Comme chaque modèle est unique, les conditions peuvent varier d’une fois à l’autre du fait que je m’efforce de prendre en compte et donc de respecter les limites de chaque personne qui me fait l’honneur de m’offrir de son temps.
Outre le fait de réussir des images émouvantes, mon but est qu’à la fin de la séance chacun reparte avec l’envie de recommencer...
Quels sont les lieux choisis pour les photographies et pourquoi ?
Les lieux sont importants pour moi car ils permettent d’etre original dans la mise en image. Je préfére faire 10 photos différentes avec le même modèle que la même photo avec 10 modèles différents. Je recherche des lieux avec du caractère (site désaffectés ou à l’abandon par exemple), Des lieux ayant des éléments pouvant servir de point d’ancrage aux cordes : escaliers, grilles, greniers avec charpente, poutres, poteau, arbres.... pour les prises de vues en exterieur.
Mais attention, en exterieur il faut rester très discret à partir du moment où il ne s’agit pas d’un endroit privé.
En interieur la démarche reste la même, mais l’accent sera donné au mobilier et/ou à la deco : porte-manteau dans un couloir, tabouret-chaise original; table basse ou non, conte-jour devant un rideau...
Si le lieu n’est pas exceptionnel, je mettrai plus l’accent sur des mises en images axées sur le détails en utilisant un plan serré qui permet de faire abstraction du lieu.
Lorsque l'on regarde les photographies de votre site, on s'interroge : pourquoi des cordes de couleur rose ?
Ah, ces fameuses cordes roses... Elle sont sources de beaucoup de remarques.
N’utilisant que des cordes en chanvre, je me suis aperçu que le rendu photographique n’etait pas toujours idéal en fonction de la tenue vestimentaire (il n’est pas obligatoire d’être nu sur mes photos) ou de la couleur de peau du modèle. Le fait de donner une couleur à la corde permet d’accentuer le rendu graphique entre le corps. la corde et l’accessoire (le plus souvent de la lingerie noire).
Je reconnais que certaine fois une corde noire, blanche ou restant à l’etat naturel aurait produit un résultat agréable à l’oeil.
Mais je me dis que ce détail ‘signe’ mes photos. Ainsi, si mes photos se diffusent en-dehors de mon site, ceux qui me connaissent pourront se dire ‘je sais qui a réalisé ces SHIBARI’. Je n’ai pas employé le mot photo car j'apporte ma connaissance de cet art aux photographes et/ou aux modèles qui souhaiteraient réaliser un projet sur le thème du SHIBARI.
Merci !
YgHqSIjJnybg
Back in school, I'm doing so much laerning.
Shibari
Tu m'as adresse un message sur vivastreet a la recherche de modele masculin Je t'ai fait une reponse positive et attends ton appel Amities Patrick
Rencontre
Vous m'avez contacte sur vivastreet et vous ai repondu que j'aurai plaisir a vous rencontrer mais pas de reponse a ce jour Telephonez moi quand vous pouvez au 04 78 46 21 09 Amities Patrick
tres joli...
ces photos de détails sont tres sympa car évocatrice
bravo
Pour faire suite a cet interview...
Bonsoir,
Je reste à la disposition de celles et ceux qui souhaiteraient poursuivre cet interview... avoir des compléméents ou apporter un echange contradictoire...
visiter mon site ARTSHIBARI.BOOKSPACE.FR