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Blog Galeries des artistes » Galeries des artistes » Domination / soumission (4) : intellectualisme ?
13.08.2009 13:56:04
 

Forums, blogs, tous ces sites m'invitent à penser au vu des très nombreuses questions que se posent les participants que le BDSM se nourrit de réflexions. L'intellectualisme ambiant m'a semblé une autre piste à explorer...

 

 

Plus que toute autre pratique sexuelle, la D/s, et dans un cadre plus large, le BDSM, s'explique. A cause de cette dimension hors-norme, des suspicions qui peuvent peser sur ses pratiques, de sa réputation sulfureuse ou de l'imaginaire associé, les adeptes et organisations jouent la transparence (voir page Qui sommes-nous ? du site de l'Orchidée noire par exemple).

De nombreux forums existent pour répondre aux novices ou à toute personne curieuse (dans le bon sens du terme). Nous pouvons citer les forums suivants : S et M, le Dojo.....

L'Antre propose des questions et réponses, le cercle du BDSM possède deux rubriques "philosophie" et "opinions" disposant de textes théoriques ou de textes temoignant de pratiques personnelles, l'Orchidée noire propose un forum : "vous vous posez beaucoup de questions sur les pratiques BDSM venez ici posez vos questions et profitez de l'expérience des membres du forum...", et la liste n'est bien sûr pas exhaustive.

 

Mais ce n'est finalement pas le seul souci d'expliquer aux incrédules ou aux novices qui semble motiver les explications. Comme si l'introspection faisait partie intégrante des pratiques BDSM. Même sans chercher à expliquer aux autres, on s'explique pour soi, on compare, analyse. Les forums bdsm sont donc riches de notations, de narrations de ressenti et de réflexions. Des sites mettent à disposition des ressources sur le BDSM : textes, réflexions personnelles, récits... On peut citer Cercle O en français ou encore Vanilla-not en anglais. Des blogs relatent et questionnent, à l'image du blog d'Axedrez qui me semble un modèle du genre par les réflexions qu'il contient.... (Lire absolument ce texte notamment).

 

Ce que j'appelle l'intellectualisme ambiant ne serait-ce pas aussi dû à la necessaire intellectualisation des pratiques ? La D/s intellectualise la relation, scénarise, joue de l'attente, comme l'explique Caïman sur cette page du site L'antre de la bête : "Le coté cérébral a une importante utilité. Il aide à se concentrer, à entrer dans le jeu. Sans cérébralité, ce jeu perd toute sa valeur, toute sa recherche de symbiose, il n'en restera que des souvenirs fades et douloureux."

 

De là à imaginer que le BDSM serait pratiqué par des personnes de niveau culturel élevé, voire de catégorie socio-professionnelle élevée, puisque dans l'esprit commun les deux se trouvent souvent liés, il n'y a qu'un pas. La question de ce "niveau" intellectuel et social se pose sur différents sites : Nouvelles tentations pose la question et Doctissimo dans l'interview de Daniel Welzer-Lang, maître de conférence en sociologie à l'université de Toulouse et spécialiste de la construction sociale de la sexualité...

 

Agnès Giard, dans un article de son blog Les 400 culs, pose facétieusement la question suivante, les sado-masos sont-ils des bobos ? et y répond : "les seules personnes qui acceptent de témoigner à visage découvert sont les dominatrices. Quand on leur demande qui sont leurs clients, elles répondent : «Des médecins, des avocats et des PDG.» Mensonge par omission. Certaines ajoutent : «Vous comprenez : les PDG ont de lourdes responsabilités, alors ils ont besoin de compenser dans leur sexualité, en se laissant dominer à leur tour…» (Comme si on choisissait sa sexualité après avoir choisi son métier). En réalité, les clients des dominatrices viennent de toutes les franges de la société. Gardien d’immeuble, maquettiste, vigile, aide-soignant, technicien en imprimerie, petit commerçant… Il y a de tout chez les dominas."

Pourtant... si nous revenons sur l'interview de D. Welzer-Lang pour Doctissimo, cité plus haut, nous trouvons ceci : "J'ai une étudiante en une thèse qui travaille sur les professionnelles du sexe (les F_zoku-j_) au Japon, où l'on compte plus de 600 clubs sadomasochistes. Beaucoup plus répandus qu'en France, ces clubs accueillent des cadres stressés qui viennent s'y détendre en tant que soumis."

Ce qui corrobore avec ce que me raconte D. : "Alors là, le coté CSP+ de "on se la joue cadre sup' intellectuels", c'est vrai que c'est assez récurrent, mais comme pour beaucoup de situations "intellectualisées". En discutant un jour avec mon ancien PDG, soumis honteux notoire, je me suis rendu compte que les soumis ou soumises étaient souvent des gens ayant de fortes responsabilités dans leurs vies, professionnelles ou familiales et qui ressentaient le besoin de s'en remettre entièrement à un autre pour décompresser... Choses que j'ai largement eu l'occasion de vérifier par la suite au cours de mes rencontres. Je ne sais pas si c'est une raison profonde, mais ca me semble être une bonne justification." et, plus tard : "Une soumise récente que j'ai connu destressait en se faisant cravacher, fortement... Et disait que de devoir se concentrer pour accepter la douleur sans broncher lui permettait de se vider la tête de ses nombreux soucis professionnels et personnels..."

Allez en page 5 : jeux de rôle

 


Publié par steph
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