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Blog Galeries des artistes » Galeries des artistes » Domination / soumission (6) : les pratiques
13.08.2009 14:04:02
 

Impossible de faire le tour des pratiques, puisque tout dépend du goût et de l'imagination de chacun. Nouvelles tentations propose une grande liste que vous pouvez consulter sur cette page et les suivantes. Un blog dont je tairai le nom propose un test de soumission : tant de points attribués pour l'acceptation, la parfaite réalisation de telle pratique. Comme le principe me semble plus que douteux et surtout totalitaire (le bon soumis / la bonne soumise doit-il /doit-elle répondre à certaines normes communes ? La soumission est-elle une compétition ?), je ne ferai pas d'autre commentaire sur ce test. Nous ne nous attacherons donc ici qu'à quelques points et quelques pratiques seulement découlant de ces idées : l'obéissance, l'humiliation, l'attente, la punition.

 

L'obéissance, vaste terme. L'un dirige l'autre, c'est un fait. Mais pour faire quoi ? Ce que l'autre accepte qu'il lui soit fait, avec l'ajout parfois de l'étrange jeu de frôler la limite imposée. Obéir, c'est respecter des ordres donnés, délimités dans le temps ou fixes.

Obéir, c'est jouir une fraction de seconde de la possibilité de ne pas obéir mais de choisir de s'en remettre à l'ordre et de le suivre, c'est jouir une fraction de seconde de la possibilité d'être ou de n'être pas obéi et de l'être finalement.

P. Khayyam décrit ce moment en donnant un exemple dans son texte "Subspace, jouissance de la soumise" : "Catherine avait hésité un instant, un tout petit moment au-delà des mots et du temps, puis elle avait obtempéré. Et sans même le savoir, tous deux avaient joui, durant cette fraction de seconde.

Subspace… le terme est allégorique, qui décrit ce moment où la soumise se sent plus dévouée et obéissante que jamais comme un véritable monde parallèle, un espace-temps où les réalités sont altérées, une dimension où les pensées sont biaisées, où l'obéissance règne, où seuls comptent les mots et actes du dominant."

Ce terme suspace, que l'on rencontre parfois ici et là, est alors défini ainsi : "Le subspace, c'est la volupté dans la soumission.", la volupté tirée d'une fraction de seconde avant l'obéissance, de se savoir obéissant.

 

Revenons plus généralement à l'obéissance : on pourrait différencier des règles que le soumis doit respecter en permanence, parfois fixées par écrit, des ordres temporels. Que le soumis se mette à quatre pattes est un ordre délimité dans le temps, que le soumis ne s'adresse à son Dom que sous une certaine formulation peut être une règle et donc s'appliquer en permanence.

 

Les sites et blogs foisonnent de règles que certains peuvent juger applicables et surtout à appliquer par tous, il en va ainsi d'un texte qui traîne de site en site appelé "les 12 règles de la soumission" contre lesquelles met en garde notamment Maître Déphysios : "Certains Maîtres vont aussi tenter de faire croire aux femmes que si elles ne sont pas capables d'appliquer ces règles, c'est qu'elles ne sont pas de vraies soumises. Sachez que c'est à la soumise de définir ce que doit être sa soumission et de choisir elle même le Maître qui prendra sa destinée en main. La soumission doit vous grandir et non vous détruire."

Nous éviterons le Diktat de ces pages et ne fournirons donc qu'un exemple de règles personnelles et jugées telles : règles observées par Mien.

 

Internet regorge moins d'exemples concrets de situations que de textes théoriques. Dame Saida explique ainsi : "Je ne divulgue pas mon SM, j'évoque, j'insinue... Je n'aime pas dévoiler les secrets." Maître des jeux évoque la part d'intimité nécessaire. Certaines pratiques sont donc évoquées avec distanciation. Notons par exemple la forniphilie qui consiste en l'utilisation de son soumis comme meuble, mise en scène par Cercle O à travers billets et photographies.

 

Les punitions sont davantage évoquées par le biais d'objets et non par le récit des punitions elles-mêmes. Certains sites par contre se spécialisent dans l'expression d'une punition particulière : la fessée, qu'elle fasse ou pas partie intégrante d'une pratique de D/s. On peut citer notamment Au fil des jours, Discipline domestique, Galerie photographique de Red Charls...


 

martinet

 

 

Certains blogs, bien sûr, mettent en avant de manière ostensible certaines pratiques, accompagnant l'ensemble de photographies où les chairs s'exposent. Dame Saida parle d'étalage de viande. Je ne suis pas bouchère et m'abstiendrai donc d'en faire écho.

 

Parce qu'il y a finalement beaucoup de pudeur qui se dégage de çi de là, je vous propose de lire deux scènes qui ne sont pas des narrations de faits mais des scènes relevant de romans, avec leur part de "vérité" et leur part de stylisation.

 

Premier texte, extrait de Captive de Valérie Boisgel :

Puis vous tendez la chaîne à l'homme-invité. Il me promène lentement dans la chambre, m'éloignant, me rapprochant de vous.

Je suis délicieusement excitée par cette situation nouvelle pour moi. Je me sens votre esclave, esclave du plaisir, le vôtre, le mien. Un fantasme enfoui au fond de moi depuis bien longtemps.

Quand j'arrive tout près de vous, vous m'enlacez, glissez votre main dans ma louve. Fouillez. Je suis toute mouillée.

Vous me demandez de me mettre à quatre pattes. Comme une chienne. J'évolue ainsi un long moment. Je devine votre regard dans la fente de mes fesses. Je creuse bien les reins. Mes hanches ondulent à chaque pas. Vous devez voir mes lèvres dodues, mon trou noir.

  • Ne bouge pas, reste comme ça.

Vous venez derrière moi. Votre main flatte ma croupe. Vos doigts glissent entre mes fesses, descendent dans les poils. Vous me caressez.

  • Donne-lui la fessée qu'elle mérite.

Vous êtes assis au bord du lit pour tout voir.

L'homme-invité se penche, commence doucement à frapper mon derrière qui s'esquive sous les coups de plus en plus forts. Les mouvement provoqués doivent cacher et dévoiler mon oeiller noir. Mes hanches proéminentes, creusées par la guêpière serrée autour de ma taille. Je gémis à chaque coup infligé. La punition s'arrête.

 

Deuxième texte, extrait de Swinging Paris de Gabriel Buffet (p.85):

  • Ôte ta jupe et ton corsage, Caroline ! Et va chercher sur la console de l'entrée ce que j'ai préparé pour effectuer ton service. Et dépêche-toi !

Même si elle fut un peu surprise de la tournure que prenait cette rencontre, elle n'en fut pas déstabilisée, plutôt agréablement troublée. Elle ôta ses vêtements devant eux avec lenteur, roula son soutien-gorge sous ses globes laiteux, les faisans saillir encore un peu plus, puis se dirigea vers la console. Un collier de cuir, une laisse en métal et deux paires de menottes l'y attendaient.

  • Apporte-les nous !

  • Voulez-vous les poser vous-même à notre accorte soubrette ?

  • Avec grand plaisir, chère amie.

Il prit tout d'abord une première paire de menottes reliées par une chaîne assez longue et les referma sur ses chevilles. Il fit de même avec ses poignets. Puis il lui demanda de s'agenouiller pour lui poser le collier et y fixer la laisse.

  • N'est-elle pas superbe ainsi ?

  • Je dirais même faite pour les porter ! Une créature de fantasme.

  • Tu vas aller à la cuisine. J'ai tout fait livrer par le traiteur. Tu nous serviras, c'est tout. Et tant qu'Antoine est là, pour toi, c'est Monsieur et Madame. Compris ?

 

Ces passages romanesques jouent néanmoins sur le côté spectaculaire, dans le sens où un public est présent, un invité regarde et participe, de même que nous sommes invités en tant que lecteurs à lire et à apprécier le spectacle.

(Pour les amateurs de lecture, je fais une parenthèse : on peut citer le site rêve de femmes qui propose un grand nombre de récits ou encore revebebe qui dispose d'un nombre non négligeable de récits bdsm sans que le site ne soit spécialisé : pour les trouver, faire une rechercher par thème ou critère. Avec le thème "homme soumis" par exemple, on obtient cette page.)

 

Or, ce qui peut être une pratique devant autrui ne l'est pas nécessairement dans l'intimité. Il faut différencier pratiques extérieures et pratiques domestiques. On peut théâtraliser la relation dans un lieu particulier (le "donjon"), avec une ambiance particulière (et les photographies disponibles sur certains sites jouent sur la carte de l'ambiance feutrée, avec des couleurs rouges bien souvent et une lumière tamisée, certains sites proposent une discographie idéale dans laquelle on retrouve Enigma en première place, avec notamment le titre Mea Culpa...), on peut théâtraliser la relation par le port de certains vêtements, mais qu'en est-il chez soi ?

D. Me raconte : "Tu trouves des gens simples et "normaux" dans ce monde... qui vivent leur relation de D/s naturellement, sans en faire des tonnes... Ma derniere soumise en date se mettait à genoux sur le tapis à mes pieds pour regarder la télé le soir, sans la moindre ostentation, de même qu'elle me servait à boire ou m'allumait mes cigarettes, par plaisir. Et les soirs où nous "jouions" étaient moins nombreux que les soirs "soft"... mais toutes nos pratiques sexuelles étaient marquées de cette relation... " Autrement dit, ce qui se lit, se voit, n'est peut-être pas le reflet fidèle d'une réalité quotidienne et ma tâche d'évoquer les pratiques se trouve finalement vaine...

 

Tout au plus puis-je donner de grandes lignes... D'une manière générale, on peut dire que dans ces pratiques, il s'agit de contraindre l'autre, physiquement (bondage, que ce soit avec des cordes, des chaînes ou des menottes, position d'exhibition, interdiction de jouir sans autorisation...) et/ou moralement (avec un jeu basé sur l'attente par exemple), tester l'obéissance et aboutir à ses corollaires : récompense et châtiment. Tout est progressif, d'où le terme d'initiation que l'on rencontre souvent, ou encore d'éducation.

 

Il est aisé de comprendre que le choix de son partenaire dans un couple dominant/dominé revêt la plus grande importance. Que ce choix ne peut pas se faire à la légère, que Dom et soumis ont des droits et des devoirs l'un envers l'autre et qu'il s'agit pour l'un et pour l'autre de fonder une relation basée sur le respect et la communication. Le Dom a pour devoir de garantir la sécurité et veiller à la bonne santé du soumis. Si certains (et dans le cas de mes lectures, il s'agissait d'une "Maîtresse") annoncent que ses esclaves n'ont aucun droit, prudence... Cela va à l'encontre de toute déontologie.

 

Aller en page 7 : sécurité


Publié par steph
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