Le sujet est resté pendant longtemps assez tabou. D'ailleurs, c'était tout ce qui touchait au plaisir dans la sexualité qui était interdit et tabou. Faire l'amour, c'était uniquement pour procréer ! Heureusement, les choses ont changé. Et aujourd'hui, il est permis de parler de sexe à 50, 60, 70 et même plus…
On en parle, on pratique ! Et si besoin est, on n'hésite pas à faire appel à la médecine pour résoudre quelques petites difficultés ou déficience dues à l'âge. Viagra, Cialis, Lévitra… Et vive l'amour à plus de cinquante ans ! Tant mieux car désormais, tout le monde (médecins, sexologues, psychologues…) est d'accord pour l'affirmer : le sexe, c'est bon ! Bon pour la santé, bon pour l'équilibre et l'épanouissement de chacun. Plutôt que de le condamner et de l'interdire, on encourage à en consommer sans modération. Bref, il n'y a pas d'âge limite pour prendre son pied.
Certes, plusieurs études montrent que la ménopause perturbe la sexualité féminine avec une baisse du taux d'œstrogène et de progestérone, ainsi que l'andropause (réalité plus discutée) pour les hommes. Ces études font prévaloir que le vieillissement est responsable aussi d'une baisse de l'activité sexuelle et du désir mais une récente études faites au Etat-Unis, révèle que plus de 58% des femmes et 77% des hommes de plus de 70 ans manifeste toujours un vif intérêt pour tout ce qui touche au sexe. Une enquête, faite en France cette fois, nous apprend qu'en 1992, la proportion des femmes déclarant être pleinement satisfaite de leur vie sexuelle est trois fois supérieure qu'en 1970.
D'autre part, 89 % des hommes qui ont entre 50 et 70 ans et 68 % des femmes ont au moins un rapport par mois et 25 % d'entre eux en ont une dizaine. La moyenne se situerait entre 4 et 5 rapports par mois pour les 60 – 69 ans et la masturbation serait encore assez fréquente dans cette tranche d'âge.
Pour Maryse, vendeuse à la retraite de 59 ans, le slogan pourrait être " peu mais mieux " : " C'est vrai qu'aujourd'hui et avec mon mari, nous faisons moins souvent l'amour que lorsque nous nous sommes rencontrés. Cela doit tourner à 3 ou 4 fois par mois. Mais chaque fois, ce sont de délicieux moment pour nous deux. Nous avons une parfaite connaissance de l'un et de l'autre, aussi bien sur le plan cérébral que physique. Cette connaissance, la grande confiance que nous avons l'un en l'autre et l'étroite complicité qui nous unis nous a permis de nous débarrasser de nombreux tabous. Nous n'hésitons pas à vivre et à aller jusqu'au bout de nos fantasmes. Nous avons découvert les sextoys, il y a peu et nous les utilisons très souvent. La dernière fois, nous nous sommes offert un hôtel cinq étoiles rien que pour le plaisir de faire l'amour dans une chambre luxueuse."
Quant à Paul, mari de Maryse, il avoue sans honte avoir recours à la certaine "pilules magiques" : "J'ai commencé à avoir des petites défaillances suite à des problèmes prostatiques. Aujourd'hui, grâce à la médecine, je peux avoir une sexualité tout à faire normale, recevoir mais aussi donner du plaisir à mon épouse. J'encourage tous les hommes qui ont des troubles d'érection à aller consulter leur médecin. Une vie sexuelle épanouie, c'est primordial pour la vie d'un couple. Même à 60 ans ! J'ai également testé les cockrings qui peuvent être assez éfficaces"
Certaines femmes (et hommes) vont se résigner et s'orienter vers d'autres activités pour compenser leur manque d'activité sexuelle, d'autres non ! Car aujourd'hui, qu'ils soient seuls ou en couples, les "50 ans et plus", souhaitent encore profiter de la vie et de leurs corps.
Pour la femme ménopausée, il existe des traitement pour maintenir le corps et forme et permettre de poursuivre une activité sexuelle : lubrifiants pour lutter contre la sécheresse vaginale, hormones, etc. Les enquêtes sur la sexualité montrent qu'un nombre non négligeables de femmes ont plus d'orgasmes ou mène une vie sexuelle plus riche après leur ménopause. Elles sont débarrassées des problèmes et des petits tracs de la contraception, des soucis d'élever leurs enfants, du stress de leur travail…
Elles ont du temps, plus rien ne les entrave. Il arrive même que certaines femmes de plus de 50 ans accordent beaucoup plus d'importance à leur image, leur look, leur séduction. Elles étaient effacées et les voilà qui ont envie de plaire, charmer, séduire… Et de prolonger le jeu du désir. Elles ont compris qu'à leur âge, elles n'avaient pas à se sentir coupable de leurs envies érotique et que la sexualité du troisième âge n'était plus un sujet tabou.
Valérie, 57 ans, divorcée, dit avoir découvert la sexualité après 50 ans : " J'étais vierge quand j'ai épousé mon mari, en 1968. Pendant près de trente ma vie s'est résumée à : métro, boulot, dodo. Sans oublier les enfants, le ménage, la cuisine, les courses… Et pas une seule minute pour m'occuper un peu de moi. Pendant trente ans, j'ai fait l'amour avec l'impression d'accomplir le devoir conjugal. Sans plaisir, sans fantaisie, sans jouissance vraie. D'un autre côté, mon mari n'était pas très porté sur le sexe. J'ai divorcé à 54 ans parce que nous nous entendions plus du tout. On aurait dû le faire avant mais il y avait les enfants. J'ai attendu qu'ils aient chacun un métier et qu'ils ne soient plus à la maison. J'ai déprimé pendant six mois puis, j'ai rencontré un homme. C'était juste avant mon départ à la retraire et là, j'ai découvert le vrai plaisir de faire l'amour, l'orgasme, l'envie de me donner complètement à quelqu'un et celle de me soumettre à tous ses fantasmes. Je me suis rendue compte que moi aussi je pouvais avoir des fantasmes, des envies, de l'imagination érotique. Avec ce premier amant, j'ai découvert les jouets intimes et les sextoys, la sodomie, les culottes fendues, l'épilation de mon sexe, le naturisme… Je n'ai plus eu honte de mon corps, bien au contraire, j'ai découvert le plaisir de le mettre en valeur.. Aujourd'hui, je ne suis plus avec cet homme qui était marié de son côté, mais c'est comme si je voulais rattraper tout ce temps perdu. Je fais l'amour avec des hommes de mon âge mais aussi, des amants beaucoup plus jeunes. J'ai beaucoup de succès avec ceux qui ont entre 20 et 25 ans. Je drague sur Internet et je me suis découvert une seconde jeunesse. Et je suis mille fois plus heureuse qu'à 20 ou 30 ans ! "
Les médicaments destinés à réparer les problèmes d'érection des hommes comme le Viagra, le Cialis ou encore le Lévitra ont incontestablement modifié la sexualité des "50 ans et plus" et des seniors et leur ont permis de retrouver une vie plus harmonieuse et plus épanouie avec leur partenaire.
Aujourd'hui, la science, toujours à la recherche de la fameuse "pilule d'amour" s'intéresse également aux femmes. Il y a eu d'abord la fameuse hormone DHEA considérée comme hormone de jouvence et stimulant de la libido. Vérité ou Intox ? Depuis, cette hormone n'a cessé de faire couler beaucoup d'encre. Certes, la DHEA est une hormone produite naturellement par l'organisme et qui est transformé en androgènes. Son taux commence à diminuer à partir de 45 ans.
La prise de cet hormone a donc pour conséquence de d'augmenter le taux de testostérone. De là à dire qu'elle améliore du coup la libido, tous les scientifiques ne sont pas d'accord pour cette conclusion. La seule grande étude entreprise sur des femmes de 60 à 79 n'a rien apporté de significatif.
Autre piste : une phéromone qui agit sur la libido.
Celle-là semble plus sérieuse que la précédente. C'est le biologiste Winnifred Cutler qui a découvert cette phéromone baptisée Athéna Phéromon. On savait déjà que les odeurs avaient une très grande influence sur la libido. Cette piste part de l'hypothèse que les femmes produirait un composé chique qui agirait comme un puissant stimulant sexuel. Avec la ménopause et les modifications sur le plan hormonal, cette phéromone ne serait plus produite.
Une étude a été faite d'abord sur des animaux puis, sur un échantillon de 44 femmes ménopausées d'une moyenne d'âge de 57 ans. Cette étude a duré six semaines. Elle a montré que celles à qui on avait rajouté la fameuse phéromone dans leur parfum, et pour 80% d'entre elles, il y avait une augmentation de la fréquence de leurs rapports sexuels. Les résultats étant nettement inférieur avec celle à qui on avait rajouté un placebo dans leur parfum.
Dernière piste : la protéine PT- 141 !
On en parle déjà comme le Viagra féminin. Initialement prévue à aider à perdre du poids, on s'est aperçu que, testé chez l'homme, elle provoquait des désirs sexuels très intenses. Jusqu'à ce qu'on se rendre compte, également que cette protéine pouvait avoir une influence très positive sur la libido féminine. Testé chez l'animal, cette molécule a donné d'étonnants résultats.
Les rates, par exemple, sous PT – 141, témoignaient d'incroyables dispositions sexuelles et un appétit démesuré ! La protéine PT – 141 serait donc un puissant stimulant sexuel aussi efficaces pour les femmes que pour les hommes.
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