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Le piercing intime ou sexuel

Après avoir été un phénomène de mode, le piercing est devenu un véritable phénomène de société. Cela ne concerne pas uniquement le piercing du visage, du nez, de la lèvre, du nombril… Aujourd’hui, la tendance est au piercing intime (seins, pénis, vulve…). Après le monde SM, puis les milieux libertins, c’est monsieur et madame tout-le-monde qui s’intéressent aux bijoux pour le sexe.

Le piercing au cours des temps

La pratique du  piercing existait déjà au néolithique, dans la tribu des Mursi en Ethiopie. On le retrouve dans l’Egypte ancienne, en Inde chez les Maya, les Indiens des plaines nord-américaines et dans de très nombreuses sociétés.  De nos jours, au Japon, le piercing est devenu le symbole du refus des traditions archaïques.

Le piercing sexuel, quant à lui, s’est d’abord pratiqué dans les milieux sadomasochistes, symbole de soumission mais aussi, sensations extrêmes et décrite comme unique au moment de la pénétration d’un corps étranger dans la peau des parties génitales. Les anneaux introduits  pouvant être ensuite utilisés pour divers jeux SM. Plus récemment, le piercing génital ou celui des tétons a fait sont introduction dans les milieux libertins. Plaisirs esthétiques mais aussi, jouissance plus intense. 

Une pratique qui, aujourd’hui,  est en train de se généraliser et qui concerne tout le monde : votre voisine, votre boulangère, votre collègue de bureau….   C’est le constat fait par de nombreux studios de perçage.

Une pratique qui se généralise

Pour Serge Buono, qui dirige quatre studios de piercings à travers la France, nous vivons un véritable phénomène de société : «   le piercing a évolué dans les couches sociales, d’âge, et de sexe, et cela se vérifie également en matière de génitaux. Pour cette raison, nous ne parlons plus d’effet de mode mais de phénomène de société dans l’évolution de ces pratiques. La démarche d’un génital peut être précédée par un piercing plaisir aux mamelons, mais d’une manière beaucoup plus fréquente à la langue également. »

Tétons, capuchon du clitoris, lèvres chez les femmes… Tétons, pubis, pénis, gland, bourses, chez les hommes. Pour Serge Buono, il n’y a pratiquement plus de dominante au niveau des ses clientes et clients. Chez les hommes, il  y a 50% de gays et 50 % d’hétérosexuels.

Chez les femmes, 60% de libertines et 40% qui mènent une vie de couple classique. Et dans ses 40 %, des femmes qui sont célibataires et qui le font pour elles-mêmes. Au niveau du piercing intime, 25% de sa clientèle a entre 25 et 35 ans, 50% entre 35 et 40 ans, et 25%, plus de 40 ans : « Chez les femmes la demande est surtout sur le capuchon du clitoris, puis les lèvres externes, et ensuite les lèvres internes. Pour les hommes en premier  lieu le frénum ».

Bien choisir son pierceur !

Pour Serge Buono, il est essentiel de se renseigner avant de choisir son pierceur. Celui-ci doit garantir toutes les conditions pour une réelle hygiène et le respect rigoureux de toutes les règles d’asepsie (cabine individuelle,  aiguilles à usage unique,  matériel conservé dans des pochettes stériles, stérilisation en  autoclave, travail avec des gants, etc.) : «Les règles à respecter sont exactement les mêmes qu’en milieu hospitalier »

Et surtout, on ne doit jamais placer le piercing définitif lors de la première pose : «  Ceci est un gage de sérieux. On doit d’abord placer une prothèse stérile que nous imposons à nos clients,  et la garder le temps de la cicatrisation,  avant de placer  le piercing définitif. Il est impensable d’aller choisir un piercing en rayon et de demande sa pose immédiate. ».

Les différents types de piercing sexuel.

Le piercing du téton

Le piercing du téton peut être réalisé verticalement ou horizontalement. On le rencontre fréquemment chez les gays, mais beaucoup d'hétéros (hommes ou femmes) ont également sauté le pas depuis très longtemps ! Signe de force et de virilité chez l'homme, ce piercing ornait les poitrails de toute la garde d'honneur du grand César.

Et à la fin du 19ème, les dames de cour de la Reine Victoria arboraient des piercings, ornés de bijoux somptueux et précieux. Simple petite tige (on parle de "barbell") pour les piercés les plus classiques, il peut devenir anneau, s'orner de perles ou de strass de toutes les couleurs.  Ou même s'agrémenter d'un vrai bijou type broche ronde (accrochée à travers le téton) qui recouvrira tout ou partie du mamelon.

Le piercing des parties génitales

Apadravya : Génital Masculin. C'est un Barbell qui traverse verticalement le gland. Très délicat à poser à cause des corps caverneux.                                              

Clitoris : Génital Féminin. Un anneau ou une barre traverse le clitoris. Peut diminuer les sensations, avec le temps.

Dydoe : Génital Masculin. Perçage de la peau du gland. Une barre traverse le bord du gland de chaque côté. Ce piercing placé sur la zone érogène augmente le plaisir chez les deux partenaires.

Frein : Génital Masculin. Une barre ou un anneau traverse le frein sous le gland.

Guiche : Génital Masculin. Un ou plusieurs anneaux ou barres sont posés sur la partie qui se situe entre les bourses et l'anus.

Hafada : Génital Masculin. Perçage de la peau des testicules. Chez les Arabes, ce piercing était pratiqué chez le garçon au moment du rituel de passage de l'adolescent à l'adulte, sur le coté gauche. On peut facilement en porter plusieurs sur les bourses.

Lèvres : Génital Féminin. Un ou plusieurs anneaux sont posés sur les lèvres. Permet plusieurs variantes. La cicatrisation est rapide. Augmente les sensations.

Prépuce : Génital Masculin. Un ou plusieurs anneaux sont posés le long du sexe.

Prince Albert : Génital Masculin. Bijou placé au bout du pénis. On peut trouver un Barbell ou un anneau. Il rentre dans l'urètre et ressort à coté du frein sous le gland. Son nom viendrait de l'époque victorienne où pour des raisons esthétiques (pantalons moulants) le prince Albert en aurait porté un.
Pubien : Génital. Bijou placé au dessus du sexe.

Esthétisme érotique et sensations sexuelles.

La première raison du piercing intime (seins ou zones génitales) est un souci esthétique comme le confirme Serge Buono : «  Il s’agit d’une petite coquetterie. C’est comme de la lingerie, une valeur ajoutée à l’érotisme. »

Mais en dehors du côté esthétique, la majorité des personnes adeptes du piercing génital parle de sensations sexuelles nouvelles et très intenses.  Agnès, sur un forum, ne cesse de venter les mérites de son piercing du capuchon du clitoris et le décrit comme incroyable stimulateur d’orgasmes à répétition. 

Pour Katyline, c’est une expérience fabuleuse.  Elle est célibataire et elle a testé, pour le moment,  le piercing du capuchon du clitoris, uniquement seule.  Elle le trouve très agréable à porter sous un jean serré,  Autre témoignage, celui de « Kpris » qui affirme que sa libido a explosé depuis sin piercing du capuchon. Célibataire, elle aussi, elle a acheté des sex-toys pour jouer avec son piercing.

Nanooo assure que : «  ça plait un max aux mecs de voir leur nana avec un piercing génital, même si au début, ils ne sont pas forcément pour. Une fois qu’ils y ont goûté, ils ne peuvent plus s’en passer. »

On trouve de nombreux autres témoignages allant dans ce sens à lire sur :
http://www.tarawa.com/forums/
http://forum.doctissimo.fr/forme-beaute/tatouages-piercings/liste_sujet.htm
http://forum.doctissimo.fr/doctissimo/Jeux-erotiques/liste_sujet-1.htm
http://www.tattoorama.net/

Interview

Carnet d’adresses

Une partie de ce dossier a été réalisé grâce à l’amabilité et les conseils précieux de Serge  Buono, le créateur d’Art d’Corps France : http://www.artdcorps.fr/

Art d’Corps Chartres, 28 rue de la Poêle Percée, 28000 Chartres – 02.37.21.01.73
Art d’Corps Limoges, 18 rue Rafilhoux, 87000 Limoges – 05.55.32.08.65
Art d’Corps Rouen, 29 rue de la Savonnerie, 76000 Rouen – 02.32.08.40.96
Art d’Corps, 13 rue de l’arche sèche, 44000 Nantes – 02.40.89.63.90

Internet :

http://www.artdcorps.fr/
http://www.tattoorama.net/

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