Le sexe anal, c'est sale ?
Les excréments passent par l'anus mais ne font qu'y passer, ils n'y sont pas stockés. Une bonne hygiène efface donc les inconvénients de ce « passage ». Une douche peut s'accompagner d'un nettoyage plus en profondeur à l'aide d'un accessoire, une poire de lavement dévolue à cet usage. Il convient cependant de ne pas abuser des lavements et d'utiliser uniquement de l'eau tiède (sans ajout de savon ou autre produit). Voilà pour l'avant-pénétration.
Un orgasme, par les contractions provoquées, favorise un relâchement musculaire et une possible survenue de matière fécale, ne nous voilons pas la face. Un retour à la case hygiène s'impose donc dans ce cas après pénétration.
En cas d'utilisation d'objets (plugs, godemichés, chapelet anal...), ceux-ci doivent bien sûr être nettoyés avant et après utilisation avec des lingettes ou tout simplement de l'eau chaude savonneuse – et dans ce cas être correctement rincés également.
Les mêmes règles d'hygiène s'appliquent, quel que soit ce qui pénètre l'anus. On pensera donc à se laver les mains par exemple...
Le sexe anal, c'est douloureux ?
L'anus n'est tout d'abord pas lubrifié naturellement comme peut l'être le vagin. Les frottements peuvent donc irriter et l'insertion peut être difficile et donc douloureuse. Une lubrification de substitution s'avère nécessaire : lubrifiant à base de silicone ou à base d'eau (et dans ce dernier cas, il est conseillé de réitérer l'application au besoin puisqu'un tel lubrifiant sèche assez vite), la salive à défaut. La vaseline est absolument déconseillée en cas d'utilisation de préservatif.
L'anus est tapissé d'une muqueuse fragile. Il convient donc de ne pas y introduire ce qui pourrait la blesser, comme un ongle mal coupé.
Il faut aussi savoir que l'anus est pourvu de deux sphincters qui délimitent le canal anal. Leur rôle s'exerce sur le blocage du passage puis l'expulsion de la matière fécale. Ces sphincters serrent le canal anal, il convient de ne pas forcer brutalement leur passage mais d'en faciliter l'ouverture par une poussée exercée par la personne pénétrée.
Enfin, oubliez ce que vous avez pu voir dans un film pornographique, on ne s'introduit pas à la hussarde dans un anus et surtout on ne commence pas de suite des va-et-vient. L'entrée doit être progressive, lente, préparée (on peut commencer par l'insertion d'un puis de deux doigts ou encore l'insertion d'un petit plug, mais surtout on doit lubrifier !) et un va-et-vient ne peut s'imaginer qu'une fois l'intrusion acceptée. Le meilleur moment pour ce faire est celui où la personne pénétrée le demande.
Il faut aussi penser que la pénétration anale ne va pas nécessairement de soi, qu'à cause de préjugés, d'inexpériences, de craintes, de son éducation, la personne pénétrée peut se contracter et c'est alors que la pénétration peut devenir douloureuse. Les maîtres-mots anti-douleur sont donc le relâchement et la patience.
Le sexe anal, c'est dangereux ?
Toute relation anale non protégée peut être la cause de la transmission d'IST. Un préservatif est donc de rigueur surtout tant que les partenaires n'ont pas effectué des tests de rigueur ou encore ont des partenaires multiples. Parmi ces infections, on peut noter le VIH (responsable du sida), la syphilis, la blennorragie... [Source : Petit Larousse de la sexualité, sous la direction du Dr Sylvain Mimoun, Larousse, p. 64, article « anus »]
Toute pénétration anale ne doit pas être suivie d'une pénétration vaginale, que ce soit avec un pénis, des doigts ou encore sextoy ou tout autre objet sans nettoyage préalable ou changement de préservatif à cause du risque d'infections du vagin dû aux matières fécales.
Il convient donc de prendre des précautions, une pénétration anale ne se fait pas à la légère.
Peut-on attraper des hémorroïdes avec la sodomie ? Tout d'abord, un rappel : les hémorroïdes sont causées par une alimentation pauvre en fibres. La pénétration anale n'est donc pas cause de la survenue d'hémorroïdes mais, en cas de « terrain propice », de problèmes déjà présents, les vaisseaux sanguins sont déjà gonflés, irrités, et il convient de faire attention lors d'une telle pénétration, voire ne pas la pratiquer du tout.
Des lésions diverses peuvent aussi se produire si l'on introduit un objet qui n'est pas lisse (ongle mal coupé cité précédemment notamment). En cas d'introduction d'un objet quelconque, pensez à recouvrir ce dernier d'un préservatif.
Un objet peut-il rester coincé ? On ne peut pas introduire n'importe quel objet dans l'anus sans risque de l'y voir coincé, « absorbé » en quelque sorte. Pensez-y avant de vous lancer dans certaines expérimentations. Un plug est un sextoy particulièrement adapté à la pénétration anale de part sa base plus large qui ne permet pas une insertion complète. Un chapelet anal possède une poignée de retrait. N'enfoncez jamais un objet dont la base est plus étroite que ce qui est déjà introduit. Découvrez ici un choix de sextoys anal
Peut-on rester dilaté ? L'anus se dilate puis se rétracte. Sous cette question de la permanence de la dilatation se cache souvent la peur de l'incontinence. On ne devient pas incontinent à partir du moment où ses sphincters fonctionnent normalement et la pénétration anale n'endommage pas lesdits sphincters.