Nous vous proposons aujourd'hui l'interview de Dominique Lalouve, à la fois blogueuse et écrivain érotique, à l'occasion de la sortie du livre numérique Lettres à un premier amant (éd. Dominique Leroy, coll. e-ros épistolaire) où elle signe le texte initial.
Neoplaisir : Vous tenez depuis plusieurs années un blog, Aiguille-bas sans dessous (http://mysterieuse.blogs.com). Quelle est l'origine de ce blog ? Pourquoi l'avoir créé ? Que souhaitez-vous y montrer, y écrire ?
Dominique Lalouve : Voilà maintenant
un peu plus de
7 ans que je
tiens mon blog avec
régularité. En fait,
ce blog a une
histoire. Il naquit
d’une complicité
virtuelle qui ne
se concrétisa jamais. Un
homme de l’ombre,
sans visage avec qui
j’entretins pendant quelque
temps une relation épistolaire
et téléphonique me
fit découvrir mon penchant
pour l’écriture et
plus spécifiquement le
genre érotique.
C’est lui qui me parla des blogs dont je ne soupçonnais pas, à l’époque, l’existence et fut à l’origine de sa création et de son nom « Aiguilles-bas sans dessous ». Je crois avec le recul, que je l’ai crée pour lui, uniquement pour lui, mais l’assiduité de mes lecteurs en a fait un vrai boudoir littéraire.
Aujourd’hui, je suis à l'affut de tout ce qui touche à l’érotisme et à la féminité. Outre mes nouvelles et poèmes, en grande partie issues de mes émotions, de mes transgressions et de mes envies, j’en ai fait aussi un lieu d’information culturel où je prône avant tout la féminité.
Votre blog a été reconnu pour son intérêt au festival de Romans. Comment avez-vous vécu cette expérience ?
Je me suis présentée deux années de suite à ce festival… la première année, il n’y avait pas de catégorie de littérature érotique.
La deuxième année, la catégorie fut créée et je remportais le premier prix, tant pour l’écriture, que pour mon assiduité, la qualité graphique de l’espace et mes choix musicaux… Ce fut un moment de grande émotion à vrai dire. Je me rappelle que lorsque l’éditeur de chez Plon citait mes vers ou encore ma prose, micro en main, je ne me reconnaissais pas avant qu'’il ne prononce mon nom « Mystérieuse ». C’était un moment fort, comme une reconnaissance de ma passion !
De nombreux poèmes jalonnent les pages de votre blog. L'écriture poétique vous intéresse-t-elle davantage que l'écriture en prose ? Vous avez, d'ailleurs, publié un recueil poétique aux éditions Mille poètes : pouvez-vous nous en parler ?
À vrai dire, mon blog naquit de poésies. C’est un exercice de style périlleux, mais j’en aime la mélodie et le travail que cela me demande. La poésie paraît désuète de nos jours et c’est dommage, elle fait honneur à notre belle langue. J’ai édité un recueil qui s’intitulait Sensuelles déviances. La plupart des poésies, pour ne pas dire la totalité me furent inspirées par ma Muse, l’homme sans visage ! C’était pour moi une consécration, oui, une manière d’essayer de tourner la page ! Je n’ai pas de préférence pour l’un ou l’autre des genres littéraires, mais par esprit de générosité, j’aime à combler mes lecteurs et certains d’entre eux, parmi mes plus fans aiment ma poésie.
Vous venez de publier une lettre érotique, intense et charnelle, dans le recueil Lettres à un premier amant, aux éditions Dominique Leroy. Que pouvez-vous nous dire sur ce texte ? Comment est-il né ?
J’aime particulièrement ce texte, il est vivant, parce que né d’une réelle correspondance. Sans vouloir violer un secret, la lettre fut écrite aux lendemains d’une rencontre amoureuse et charnelle très intense. Elle est empreinte de mon plaisir et d’un érotisme suggéré, une envie de crier à tout le monde l’intensité que peut procurer une relation charnelle d’un premier amant ! Son destinataire l’aime autant que moi et pour cette raison a aimé l’idée de la publication !
Que ce soit à travers votre blog ou vos publications, l'érotisme et la sensualité enveloppent vos écrits. Pourquoi ce choix d'une atmosphère érotique ? Avez-vous d'autres domaines d'écriture de prédilection ?
L’érotisme est mon cheval de bataille, ma ligne de conduite dans mes écrits, comme dans la vie.
Je l’associe à la féminité, au mystère, à l’esthétisme. A force de banaliser le sexe on a fini par le rendre insipide. Il faut le valoriser, l’épicer, le suggérer par l’érotisme et la sensualité, le rendre beau en sublimant le corps, les corps aimantés.
De plus l’interactivité de mon espace d’écriture m’a permis de rencontrer des gens, hommes ou femmes, sensibles à cette forme élégante de la sexualité, glamour et libertaire, par l’érotisme et la sensualité
Il m’est même arrivé d’écrire à quatre mains avec certains de mes lecteurs, je pense notamment à « Derrière la porte », une sorte de relation épistolaire en quelque sorte .
J’aime cet univers, où tous les sens sont en alerte, la saveur des désirs, l’odeur du plaisir , les murmures des dentelles , la beauté d’une belle en train de se faire trousser.
À vrai dire, il m’est difficile d’en sortir et malheureusement pour moi, je suis trop trash pour certains éditeurs qui ne font pas dans l’érotisme et pas assez pour d’autres, spécialisés.
Ainsi, Franck Spengler des Éditions Blanche m’a dit un jour, ou écrit : « Vos nouvelles ne sont pas mal troussées, mais beaucoup trop sages et attendues pour moi. Mais pas de fautes majeures. »
Je n’ai rien changé à mon écriture, elle est mienne !
Alors dois-je m’orienter vers un autre domaine d’écriture ?
Je ne le crois pas, je suis bien dans ce créneau, j’y trouve un réel plaisir et le numérique m’aidera peut-être un jour à concrétiser mes désirs d’éditer un roman ou un recueil de nouvelles.
Merci à Dominique Lalouve pour cet interview !
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Ravie de voir que notre concept vous tuoche.L'ide9e est re9cente, l'aspect pratique arrive bientf4t avec des plans d'action concrets pour le second semestre 2007 puis 2008.Nous de9voilerons tout cela ce soir lors de notre premie8re re9union ouverte .Je n'irais pas jusqu'e0 conside9rer une e9cole belge de la e-e9criture: e0 la base de l'initiative je suis moi-meame une toulousaine exile9e dans le grand nord ! Cette initiative a ouvertement une volonte9 francophone internationale. Car outre quelques notions de re9gionalismes linguistiques, un lie9geois peut tre8s bien e9crire pour un site marseillais, ou un marocain pour un site que9becois, n'est-ce pas?Nous avons de9je0 des contacts pour ouvrir une antenne e0 Paris, et une autre e0 Marrakech. Mais pourquoi vous, Adverbe, ne nous suivriez pas dans ce sens?Nous pourrions en discuter, n'he9sitez pas e0 prendre contact (tel: 00 32 477 97 82 35)