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Blog Galeries des artistes » Galeries des artistes » Les continents féminins, d'Alain Héril
20.01.2009 13:58:22

Les continents féminins 

Alain Héril est sexotherapeute et psychothérapeute. Il est également formateur et enseigne à l'université. On lui doit notamment le Journal d'un sexologue (Le courrier du livre) et Aimer (Flammarion). Il participe régulièrement à l’émission de Brigitte Lahaie, Lahaie, l’amour et vous, et à l’émission sur France 5, Vous n’êtes pas que des parents.

Le livre

Qu'est-ce que le plaisir Féminin ? Et comment mieux répondre à cette question qu'en interrogeant les femmes, toutes les femmes ? C'est ainsi qu'Ulysse Borda, sexotherapeute, décide de partir à la rencontre de celles qui, seules, pourront lui ouvrir les yeux sur les mystères des " continents féminins ". Fasciné par les femmes fontaines, à la jouissance si énigmatique, ou joyeusement troublé par les adeptes des sextoys, il pose un regard curieux, attentif et passionné sur le plaisir féminin. Collaborateur régulier de Psychologies magazine, Lahaie, l'amour et vous sur RMC ou On n'est pas que des parents sur France 5, Alain Héril démontre que les femmes n'ont pas une, mais des sexualités, et perce les secrets du fonctionnement psychique et organique de leur jouissance. A l'écart des recettes miracles pour atteindre l'orgasme, il bat en brèche l'idée d'une quelconque normalité et nous propose de sortir d'une moralité étouffante. Une enquête aux allures de conte philosophique, où l'on découvre que le plaisir sexuel féminin s'apparente avant tout à une réappropriation du corps

Interview

Neoplaisir : Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire un livre sur le plaisir féminin ?

Alain Héril : J’avais déjà écrit un livre sur la sexualité féminine. C’était un ouvrage assez technique. Cette fois, j’ai eu envie de décrire une sorte d’aventure initiatique sur ce voyage au cœur du plaisir des femmes à travers les différents continents féminins,  d’où l’idée de nommer le narrateur Ulysse qui est le héros initiatique par excellence. Un héros qui, au final, se découvre lui-même à travers ses multiples expériences. En même temps, j’ai voulu dans ce livre donner la parole aux femmes. J’avais recueilli des dizaines et des dizaines de témoignages sur le désir et le plaisir féminin et c’était intéressant de les livrer.

Le plaisir féminin, un sujet qui vous passionne ?

Qui me passionne et qui me fascine. Le plaisir féminin est quelque chose de très complexe. Aussi bien sur le plan anatomique que cérébral. Cela fait 18 ans que je consulte et ce plaisir féminin est presque toujours présent dans la problématique sexuelle de mes patiente. Nous avons la chance car depuis une quarantaine d’années, les femmes peuvent enfin parler de leur sexualité.

Dans votre livre Rosemonde Pujol parle d’un plaisir mécanique chez l’homme alors que chez la femme, il est neuronal.

Les choses ne sont sans doute pas aussi tranchées car pour tout le monde, c’est d’abord avec sa tête que l’on jouit. Mais il est vrai qu’il est beaucoup plus difficile de comprendre le plaisir féminin, tout comme le désir des femmes car ils font appel a beaucoup de choses et que ce processus n’est pas le même pour chaque femme.  Il y a plus de douceur, plus de tendresse dans la sexualité des femmes mais il peut y avoir de la sauvagerie.

Quelles sont les questions que les femmes se posent à propos de leur sexualité ?

Il y a une grande question qui revient presque tout le temps et qui est : «  suis-je normale ? »  Mes fantasmes sont-ils normaux ? Suis-je normale par rapport à mes désirs ? Suis-je normale si je ne fais pas l’amour tous les jours, si je n’ai pas trouvé mon point G ?

Cette question sur la normalité de nos fantasmes est quelque chose qui revient souvent. Que répondez-vous ?

Fantasmez sur une situation ne veut pas dire forcément qu’on a envie de passer à l’acte.  Le fantasme est le terrain créatif absolu, c’est le plus grand espace de liberté. Il n’y a plus de contrôle, plus de morale dans cet espace. Ils expriment bien sûr une part de nous même mais nous n’avons ni à avoir honte ni à nous sentir culpabiliser de nos fantasmes.

Dans votre livre, vous dîtes que les femmes ont besoin de se réapproprier leur corps.

Les femmes ont beaucoup souffert de la morale judéo-chrétienne au niveau de leur sexualité, contrairement à ce qui a pu se passer en Egypte où, par exemple, les femmes fontaines étaient considérées comme des divinités. On se demande même si, chez les Grecs, le nectar des Dieu n’était pas également cette substance qui venait des femmes fontaine. Dans la religion chrétienne, et une société totalement patriarcale, le plaisir a été interdit aux femmes. Leur seule fonction sexuelle autorisée était la procréation. Depuis la pilule, les femmes ont commencé à se réapproprié leur corps pour en faite également un objet de plaisir et de jouissance. Elles ont donc  besoin de retrouver ce corps, source d’émotion, d’excitation, de plaisir, et dont ont les a longuement privées.

Vous parlez également beaucoup des femmes fontaine ?

C’est aussi un sujet qui me fascine et qui, aujourd’hui, reste un grand mystère. J’ai interrogé cinq gynécologues à ce propos et j’ai eu cinq réponses différentes.  On sait que les femmes fontaine existent, bien que certains en doutent encore, mais on est incapable de comprendre le mécanisme physiologique.

Que disent les femmes fontaines que vous avez rencontrées ?

Elles disent presque toutes que lorsque le phénomène se déclenche, elles éprouvent un orgasme très violent. Un orgasme sauvage d’une très forte intensité.

L’une d’elle dit que toutes les femmes pourraient être des femmes fontaine.

Oui. Toutes les femmes sont identiques d’un point de vue physiologique donc, il n’y a aucune raison qu’elles ne puissent pas être toutes des femmes fontaine. Mais dans le fait de se réapproprier leur corps, toutes les femmes sont-elles aujourd’hui capable d’un tel abandon ?  Des femmes ont très peur. Elles se retiennent car elles ont l’impression qu’elles vont uriner. Certaines ont peur d’une perte de contrôle d’elles-mêmes si elles vont vers une jouissance trop intense. A côté de cela, il y a aussi un énorme manque d’éducation. Des femmes fontaine vont consulter parce qu’elles pensent être incontinente.

Plaisir, désir ? Finalement, quel est le moteur ?

Nous sommes avant tout des être de désir. Comme le disait André Gide : « Chaque désir m’a plus enrichi que la possession toujours fausse de l’objet même de mon désir. »Merci Alain 

Les Continents féminin, 19,90 €, éditions Jean-Claude Gawsewitch.

 
Publié par neomaster
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