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Blog Galeries des artistes » Galeries des artistes » Miriam Blaylock, écrivain érotique
11.10.2011 15:03:42

Neoplaisir a interrogé pour vous Miriam Blaylock, écrivain érotique que vous pouvez découvrir, si ce n'est déjà fait, sur son site où un grand nombre de textes peuvent être lus ou dans sa récente publication, Le Petit Chaperon vert, aux éditions Dominique Leroy :

 

- Miriam Blaylock, pourriez-vous vous présenter en quelques mots pour les lecteurs de notre webzine ?

- Me présenter en quelques mots, c'est quasiment mission impossible; je suis une personne vraiment complexe. Disons que je suis une femme de 42 ans qui réside à Bruxelles depuis 2003. Ce sont des éléments que chacun peut comprendre.

Mon site existe depuis cette époque-là, avec une grosse refonte technique en 2009. Cela m'a permis de développer différentes parties, dont celle consacrée à la broderie érotique et le menu des Enfers, c'est-à-dire des articles présentant quelques livres de ma bibliothèque personnelle. Je manque un peu de temps pour mettre en place d'autres parties, notamment des pages sur le cinéma ou un blog sur l'art érotique.

L'écriture et la littérature occupent entièrement les quelques heures que je peux libérer chaque semaine, en dehors de mes activités professionnelles et privées.


- Vous avez publié en 2005 un recueil de poèmes, Le Maître des plaisirs, et tout récemment un conte érotique, Le Petit Chaperon vert. Chacun de ces volumes est illustré, le premier par le peintre Victor Sanchez, le deuxième par Jérémy Kartner. Une collaboration entre écrit et image est-elle quelque chose que vous imaginiez dès le départ ? Comment ces collaborations se sont-elles mises en place ? Que vous ont-elles apporté ?

 

- C'est une question tout à fait fondamentale. Pour moi l'écriture, ce sont des « images sonores ». J'ai toujours écrit, avant même d'avoir appris à écrire au sens strict du terme. Cette sorte de théâtre intérieur, paroles et images, constitue la base de mon inspiration. Mes textes, ce sont des mots à l'évidence, mais aussi en tout premier lieu des tableaux animés. Exactement comme dans une pièce de théâtre. Il faut que les mots permettent de dessiner l'histoire, que le lecteur puisse voir la scène qu'il est en train de lire. J'aurais aimé être capable de filmer ou de dessiner mes textes, plutôt que de les écrire. Hélas, je suis complètement nulle en dessin.


Quand j'ai rencontré Victor, nous avons immédiatement décidé de travailler ensemble. Pour nous, c'était une évidence : nous avions la même démarche artistique, les mêmes univers, la même sensibilité. Le Maître des Plaisirs, au départ, c'était une sorte d'installation artistique nomade composée de dessins de Victor et de quelques-uns de mes poèmes imprimés sur des panneaux de Kadapack. Je ris quand j'y repense : c'était complètement atypique ! Mais le public a bien accueilli l'idée et Victor a souhaité aller plus loin. Nous avons donc contacté Joëlle Billy, une éditrice qui a composé puis édité un tirage de tête confidentiel. Ensuite, nous avons organisé une exposition érotique d'ensemble avec quelques amis, dont Ray Leaning, Georg Viktor et Jacques Leurquin.


Avec Jérémy Kartner, c'est davantage une démarche ludique et artistique. Entrer dans l'univers de Jérémy, c'est à la fois un jeu et une sorte de challenge; c'est partir de son imaginaire à lui, de ses couleurs, de ses personnages, et tâcher d'écrire un texte qui se fonde dans ses illustrations, un peu comme des paroles sur un morceau de musique.

 

 

Site de Miriam Blaylock
 

 

- Votre site regorge de textes en accès libre : des contes et des nouvelles érotiques, des poèmes SM, mais aussi des critiques fouillées d'oeuvres littéraires. Pourquoi ce libre accès à vos écrits ?


- Et pourquoi pas ? Il existe une multitude de sites dans le domaine de l'érotisme et de la littérature et rares sont ceux auxquels l'accès est restreint. La structure de mon site est construite avec des outils gratuits, « open source ». Le contenu est donc « open source » également. Le web, c'est un lieu de partage; chacun est libre d'utiliser les outils multimédia pour s'exprimer et pour créer. Ce que j'écris est un peu décalé ou difficilement commercialisable, au sens éditorial du terme. Je l'accepte; c'est un choix que j'ai fait d'écrire uniquement ce que j'aime, en dehors de toute considération de rentabilité financière. Ainsi, je n'ai de compte à rendre à personne et je mène ma barque exactement comme j'en ai envie. Il y a un proverbe qui dit que la liberté n'a pas de prix. Pour moi la liberté est quelque chose d'extrêmement important.


Le Petit Chaperon vert de Miriam Blaylock et Jérémy Kartner- Parmi ces écrits, justement, nous pouvons lire La Belle au bois baisant, pastiche érotique. Votre dernière publication, Le Petit Chaperon vert, est également de cette nature. Pourquoi avoir puisé votre inspiration dans les contes traditionnels ?


- Lorsque j'étais enfant, j'aimais les contes, bien entendu, mais je les trouvais beaucoup trop courts ! En fait, j'ai vraiment découvert les contes au moment où j'étais à même de les comprendre et de les analyser en tant qu'auteur (auteur sans «e », j'insiste là-dessus). J'ai étudié La Morphologie du Conte de Vladimir Propp, qui m'a énormément apporté d'un point de vue technique. Une fois que j'ai pu décortiquer la structure des contes, j'ai eu envie de retourner complètement les personnages, de faire ressortir explicitement la trame sexuelle sous-jacente et de « casser » un peu la morale bien pensante qui termine chaque récit. Et puis dans le conte, les structures et les règles narratives sont très simples, très basiques; ce qui permet de se lâcher complètement par rapport à la réalité, au plausible. On peut mélanger tout ce qu'on veut, faire des anachronismes énormes, tout passe.


- Bien qu'érotiques, vos textes en prose ne sont pas dépourvus d'humour. Nous citerons par exemple Héros du sexe, où l'on rit gentiment du narrateur qui décide subitement de devenir ce héros d'un genre particulier à qui il arrive plus d'une mésaventure... Pensez-vous que l'érotisme en littérature puisse être associé à toute tonalité et à tout autre genre ?


- Bien sûr, et pas uniquement en littérature d'ailleurs ! On trouve de nombreux exemples d'érotisme hybride au cinéma par exemple, ou dans les arts plastiques. L'érotisme peut être grave, mystique ou douloureux. Mais il peut être aussi très joyeux, léger ou délicat; tout est une question de personnalité et de contexte. Pour Charles, le personnage principal de Héros du sexe, il serait possible de réécrire totalement l'histoire, en version très noire et très dépressive. Lorsqu'il rencontre pour la première fois une prostituée, ce pourrait être une femme aigrie, cynique ou même malade, qui sait ? On pourrait décrire la violence de mai 68 de façon très dure et très sanglante. J'ai écrit des textes très différents, où l'ambiance est lourde, les personnages malheureux et l'histoire vraiment pénible. L'érotisme fait partie de la vie, il me semble naturel qu'il soit tour à tour joyeux ou plus triste.


- Quelles œuvres érotiques appartiendraient à votre panthéon personnel ?

 

- Celles de D.A.F. de Sade, en tout premier lieu. Mon admiration pour son génie n'a pas de borne. Celles de Victor Sanchez ensuite, dont l'art est si proche du mien. Et enfin toutes celles qui garnissent les murs de l'appartement, les rayonnages de la bibliothèque et les tablettes de la vitrine d'exposition : je suis une collectionneuse acharnée.


- Après cette publication d'un livre numérique dont nous avons déjà cité le titre, Le Petit Chaperon vert, aux éditions Dominique Leroy, quels seraient vos projets éditoriaux et non éditoriaux ?


- J'aimerais beaucoup avoir l'occasion de réorganiser une exposition collective autour de l'érotisme, où je pourrais exposer mes broderies. J'ai réalisé une série sur lin récemment, spécialement dans ce sens. Et puis j'ai toujours des tas de projets en chantier, des nouvelles, des contes, des récits et même une BD. Enfin plus personnellement, je rêve de partir en vacances : les dernières remontent à juillet 2008.

 


Publié par steph
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